analgésie

analgésie

analgésie [ analʒezi ] n. f.
• 1823; gr. analgêsia
Suppression, pathologique ou provoquée, de la sensibilité à la douleur, qui n'altère pas les autres modes de sensibilité. anesthésie.

analgésie nom féminin (grec analgêsia) Abolition de la sensibilité à la douleur, spontanée ou thérapeutique. ● analgésie (synonymes) nom féminin (grec analgêsia) Abolition de la sensibilité à la douleur, spontanée ou thérapeutique.
Synonymes :
- anesthésie
Contraires :
- hyperalgésie
- hyperesthésie

analgésie
n. f. MED Abolition de la sensibilité douloureuse.

⇒ANALGÉSIE, ANALGIE, subst. fém.
MÉD. Perte partielle ou totale de la sensibilité à la douleur consécutive à certaines affections comme l'hystérie, ou provoquée par l'action de médicaments analgésiques :
1. ... un peu d'anesthésie ou d'analgésie peut persister.
RAVAUT ds (F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine, fasc. 2, 1920-1924, p. 403).
P. anal., littér. Toute espèce de remède scientifique à des maux spirituels :
2. Et ce ne sera pas à leurs [des maîtres charnels du monde moderne] analgésies
Que nous demanderons l'oubli de la douleur.
Et ce ne sera pas à leurs anesthésies,
L'oubli de la souffrance et l'oubli du malheur.
Ch. PÉGUY, Ève, Les Tapisseries, 1913, p. 898.
Prononc. :[], [].
Étymol. ET HIST. — 1823 méd. analgésie (BEGIN, BOISSEAU, ..., Dict. des termes de méd., chir., art vétér., etc..., sans attest. ds Fr. mod., t. 37, p. 38); 1838 id. (Ac. Compl. 1842 : Analgésie. Absence de la douleur); 1866 (Lar. 19e admet concurremment analgie, de même sens); de même LITTRÉ Suppl. 1877, Ac. t. 1 1932.
Empr. au gr. « insensibilité pour la douleur » d'où « insensibilité, dureté » ds ARISTOTE, Nic., I, X, 12 : , , , . [Néanmoins, même dans ce cas la vertu resplendit lorsqu'un sage supporte d'un front serein bien des infortunes graves, non par insensibilité, mais par générosité et grandeur d'âme].
STAT. — Fréq. abs. litt. :1.
BBG. — BÉNAC 1956. — FOULQ.-ST-JEAN 1962. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — GOBLOT 1920. — HÖFLER (M.). Une Source négligée de Landais et des compléments au Dictionnaire de l'Académie française. Fr. mod. 1969, t. 37, p. 36. — LAL. 1968. — Lar. méd. 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — PIÉRON 1963. — POROT 1960.

analgésie [analʒezi] n. f.
ÉTYM. 1823; du grec analgêsia, de an- privatif (→ 2. A-), et algos « douleur ».
Méd. Abolition de la sensibilité à la douleur, pathologique ou provoquée, qui n'altère pas les autres modes de sensibilité (à la différence de l'anesthésie, qui supprime ou atténue fortement la sensibilité). → Analgie.
0 Reste un gros problème qui ne semble pas avoir encore reçu son explication (…) c'est celui de certaines analgésies généralisées qui seraient congénitales (…) l'enfant, dès qu'il commence à marcher, tombe et se blesse facilement, sans paraître en souffrir et l'on découvre souvent à cette occasion, son analgésie.
A. Porot, Manuel alphabétique de psychiatrie,1975, art. Analgésie généralisée.
tableau Lexique de la chirurgie.
DÉR. et COMP. Analgésique. Thermo-analgésie.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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